L’article suivant n’est pas le point de vue de Critix ni même écrit par Critix, il est à prendre comme un édito d’une fan, un droit de réponse à la critique officielle de Critix : Resident Evil Village : perdu entre héritage et succession… rédigé par MehdiRTX disponible ici.

L’histoire d’Ethan Winters ?
Là où Resident Evil 7 nous donne accès à un Ethan complètement vide et même handicapant, Village réussit à me faire complètement changer d’avis. Ici, je trouve un Ethan plus nerveux et beaucoup mieux encré dans l’univers, je pense que l’entraînement militaire qu’il a reçu, contribue complètement à la nouvelle personnalité d’ Ethan et en fait un personnage beaucoup plus attrayant. Je me retrouve à éprouver de la sympathie et de l’empathie pour ce personnage que je trouvais jusque-là insignifiant et le dénouement final le concernant répond intelligemment à bon nombres de mes questions, ce qui a le mérite de me faire revoir toute l’opinion négative que j’avais sur lui. Là où on pourrait penser qu’il s’agit de l’histoire d’ Ethan dans ce Village et apparemment vendue comme tel, à aucun moment je n’ai perçu le jeu comme ça. Je l’ai plutôt pris comme l’histoire personnelle de Miranda et celle de Rose. Mon objectif au fur et à mesure que j’aie avancé, était toujours d’en découvrir plus sur Rose et Miranda. Pourquoi il se passe telle chose ? Pourquoi Rose semble-t-elle si importante ? comment on en est arrivé là ? J’ai perçu l’histoire d’Ethan simplement comme un papa qui ne pense qu’à sauver sa fille, rien de plus.

Une pâle copie de Resident Evil 4 ?
En aucun cas je vois Village comme l’héritage de Resident Evil 4. Certes on peut y trouver un certain hommage dans quelques séquences et on trouvera dans le générique final le même concept que dans celui de RE4 : l’ histoire du village et comment Miranda en a pris possession. Je trouve l’atmosphère de Village bien au-dessus de ce que propose RE4 dans son ensemble. Là où les joueurs peuvent qualifier Village de copie, il est bon de rappeler que le village de RE4 et son ambiance particulière concerne qu’une infime partie du jeu, là où dans Village, elle est omniprésente. En soit, c’est donc là que doit s’arrêter la comparaison entre RE4 et ce 8e opus. Le Duc n’a aussi rien à envier au célèbre marchand de RE4, ici on a le droit à un vrai personnage qui soulève des questions sur sa présence et qui prend part au déroulement de l’histoire contrairement à son prédécesseur. C’est grâce au Duc avec qui vous pourrez optimiser vos armes, vendre vos trésors, acheter de nouvelles armes mais aussi des munitions tel que balles de pistolet, fusil, ainsi que des mines…Toutefois, choisissez bien ce que vous souhaitiez acheter en priorité car il vous en coûtera un certain prix et vos choix peuvent faire la différence.

Pas dans l’esprit Resident Evil ?
Je trouve que Village arrive à se démarquer de RE7 et à entrer à nouveau dans l’histoire Resident Evil, que ce soit par son ambiance, par son gameplay, son bestiaire et bien évidement son histoire à laquelle j’ai toujours accordé beaucoup d’attention. Ici, je me suis tout de suite sentie investi et intriguée par ce que l’histoire me propose d’entrée de jeu, l’envie d’en savoir plus, le besoin d’avoir des réponses qui entraînera systématiquement d’autres questions, des antagonistes qui nous tarde d’être affrontés, avec chacun une identité et une atmosphère qui leur est propre. Village réussi là ou RE7 s’est planté.

Un Ethan RPG ?
J’ai été étonnée de la prise en main intuitive d’Ethan, très agréable à jouer pour ma part. Là où j’étais septique : le craft. Finalement, « chasser » des animaux spéciaux pour pouvoir améliorer son Ethan s’est révélé être plutôt sympathique et force le joueur à explorer d’avantage la MAP, sans pour autant rendre ceci indispensable. L’amélioration des armes reste elle, en revanche indispensable et retrouver un inventaire similaire à celui de RE4 est un plaisir, les seuls défauts que je lui reproche sont le fait qu’on ne puisse pas recharger à partir de l’inventaire (alors qu’il est possible d’y choisir son arme) et qu’en fin de jeu, il soit vraiment immense. On laissera donc de côté la gestion réelle de cet inventaire. Pouvoir fabriquer ses remèdes de soins et ses munitions à également son avantage, notamment le fait de ne pas trop blinder son inventaire, cependant réfléchissez bien à ce qu’il vous faut avant d’entreprendre toute fabrication car vous pourriez le regretter.

Un jeu trop scripté ?
Concernant les scripts du jeu, on pourrait en effet croire qu’ils sont nombreux et notamment toute la partie concernant le château de Dame Dimitrescu, mais il s’avère que sur la globalité du jeu, ils sont bien peu présent, nous laissant donc la possibilité de vadrouiller où bon nous semble, de partir à la recherche de trésors et d’affronter des ennemis que vous ne rencontreriez que si vous avez l’âme d’un explorateur.

Un Lore ridicule ?
Concernant le lore du jeu et en jouant sur ma connaissance approfondie de l’histoire Resident Evil, je ne peux qu’ être satisfaite de ce que j’y ai découvert : un lien avec les précédents opus, passant notamment par Resident Evil 1, 5, et 7, une continuité logique, un tas de nouvelles questions à se poser et un tas de réponses à théoriser, si le joueur se donne la peine de prendre le temps de lire tous les documents présents dans le jeu. Tout ce que j’aime.
(La version Deluxe apporte un document inédit intitulé « Rapport sur la famille Baker » que je vous invite fortement à lire, disponible sur la chaîne Youtube CritixOrg)

Ma conclusion ?
Resident Evil Village est pour moi une totale réussite et mérite grandement sa place dans la licence. Là où Village sera dans les mois à venir ouvertement critiquer pour son histoire que les joueurs accusent déjà de partir dans tous les sens, il restera très marquant pour moi et il a totalement dépasser mes attentes. Il fera probablement partie de ces Resident Evil totalement incompris par la plupart des joueurs, au même titre que Resident Evil 5 et 6, ne voyant sûrement en lui qu’un fps fait pour défourailler du lycan, ne s’intéressant encore une fois qu’à la forme du jeu plutôt qu’au fond.

Merci à The_Pyrot pour le titre et les photos.