Hitman 3 – Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

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IO interactive s’est lancé dans le reboot de Hitman en 2016 et si la formule bac à sable était déjà prometteuse il y a 5 ans, elle a pris une nouvelle dimension avec la sortie de Hitman 2 en 2018 qui améliorait considérablement le tout.

Nous avons pu passer une cinquantaine d’heures sur Xbox Series X et Xbox Series S grâce à une version qui nous a été envoyée par Square Enix, l’éditeur de Hitman 3.

Les petites histoires dans la grande narrées dans ces trois épisodes d’Hitman sont très souvent anecdotiques et ne servent que de prétexte dans aux assassinats les plus froid et malins du joueurs même si celles ci trouvent quand même leur intérêt dans le lore et encore plus dans ce troisième épisode où vous aurez de nombreuses allusions à vos précédentes victimes. Le fil rouge des trois épisodes est quant à lui, sous fond d’espionnage, de manipulation guerre-froidienne et de lutte pour le pouvoir, très prenant et étant happés par l’histoire narrée (et si vous l’êtes également, on ne saurait trop vous conseiller ce résumé des épisodes précédents) dans le World of Assassination nous nous sommes lancés dans le jeu en ayant pour but, sans rushé pour autant, de boucler les aventures de 47 avant de se lancer dans la découverte de toutes les intrigues et la complétion des défis.

L’histoire principale vous demandera donc 5 heures en ligne droite et en utilisant à chaque fois qu’une seule des intrigues proposées par mission.

Pour autant, une fois l’histoire principale terminée nous étions enfin libérés du poids de ce qui allait advenir de l’agent 47. Le jeu pouvait alors vraiment commencer pour nous.

Des voyages qui racontent une histoire et qui rythment le gameplay.

Ce sous-titre résume absolument tout notre ressenti sur Hitman 3. Alors que nous traquons les Partenaires de Providence, une ancienne organisation dont la fortune est basée sur l’héritage et le passé. Le premier contact avec le « World of Assassination » depuis 2018 se fait à Dubai, dans une ambiance clinquante avec des nouveaux riches très « bling bling ». Tout le contraire de nos cibles. L’ironie de la situation est assez frappante et nous appelle à profiter de la sand box mis à notre disposition.

De la même manière cette première tour Burj Al Ghazali, qui est le bâtiment le plus haut du monde dans le lore de Hitman, est le prétexte parfait pour nous introduire à toute la verticalité du level design sur laquelle les développeurs ont résolument mis l’emphase dans cet épisode final.

Le tout s’embrique de manière homogène et même un novice n’ayant jamais goûté aux péripéties de l’agent 47 prendrait naturellement en main le jeu tant tout est amené avec brio.

La mission suivante dans un manoir en Angleterre tranche totalement avec l’ambiance Emiratienne grandiloquente dépeinte au cours de notre premier voyage et nous captive d’entrée. Ce n’est pas pour rien si la première intrigue, un détective privé arrivant en même temps que le joueur, se passe dés le début de la map. Le joueur est d’emblé invité à suivre cette intrigue, neutraliser puis usurper l’identité du détective et user de son meilleur Role Play pour découvrir tous les secrets derrière le suicide et la déchéance de la famille Carlisle. Là encore, l’environnement, le gameplay et l’histoire se complètent parfaitement et rende l’expérience de jeu extrêmement cohérente et plaisante.

Un constat qui peut être réalisé aux 5 premières maps que sont Dubai, l’Angleterre, Berlin, la Chine et l’Argentine. La 6ème et dernière map étant moins frappante même si elle possède également sa propre histoire mais nous impose un gameplay moins efficace pour le coup.

On regrettera toutefois le peu d’intrigues que l’on retrouvera tout au long du jeu au nombre de trois par map.

Une technique et un moteur Glacier maîtrisés

Comme évoqué en préambule nous avons pu tester le jeu sur deux consoles différentes (Series S/X) et principalement sur Xbox Series X, l’apport de la Next Gen se sent vraiment. Le jeu est affiché en 4K et tourne en 60 fps sans jamais subir de chute de framerate. Des conditions vraiment idéales pour jouer.

De plus les effets de lumières, de particules et les reflets sont tout bonnement bluffant pour du SSR (Screen Space Reflexion). Le jeu n’utilisant malheureusement pas d’accélérations Raytracing.

La technologie de foule qui fait la fierté d’IO Interactive est maintenant capable d’afficher 300 PNJ autonome et pouvant vaquer à leurs occupations de manière crédible ce qui rend possible la tenue d’une Rave Party berlinoise des plus mémorables !

On regrettera toutefois une utilisation du SSD mitigée, en effet si les chargement sont bien plus rapides que ce qu’on a connu auparavant dans Hitman, ils restent un peu longuet si on les compare à l’instantanéité à laquelle certains jeux Next Gen nous ont rapidement habitué.

Une ode à la création

On peut néanmoins reprocher au jeu son manque de renouvellement. Si à la manière de ce que le deuxième acte a apporté au premier Hitman de 2016 tous les curseurs sont une nouvelle fois repoussé et le jeu en est en tout point meilleur. La marge de progression est bien moindre. Hitman 3 est donc perfectionné mais pas révolutionné. Il réalise cela dit, exactement ce que nous attendions de lui.

Après l’ajout d’une caméra qui vous permettra de pirater votre environnement, de prendre des photos ou de marcher dans la rue comme tout être humain moderne, avec un téléphone à la main. Le bac à sable sera complet et vous ne pourrez y apporter de nouveau jouets. Ne comptez pas non plus sur une IA révolutionnaire, elle est globalement identique aux opus précédents mais jusqu’où peut-on pousser le curseur du réalisme dans l’IA pour un jeu d’infiltration sans pourrir la partie des joueurs ?

Dans une industrie qui, de manière paradoxale, multiplie les mondes ouverts tout en cloisonnant l’esprit de jeu via des mécaniques de gameplay basiques, peu prenantes et vite lassantes, Hitman 3 fait appel à la créativité du joueur et est en cela d’une fraicheur très appréciable. Le jeu permettra également l’accès à tout le « World of Assassination » à savoir Hitman 1, 2 et 3 dans les meilleurs conditions possibles. Si rien est véritablement créé, rien est vraiment perdu, tout est transformé et pour le mieux !

C’est donc, pour Critix, un incontournable.

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