Critique : Monster Hunter Stories 2: Wings of Ruin sur Steam

PC Monster Race

À défaut de vous proposer un énième test de la version Switch déjà très largement répandu, nous allons nous intéresser à la version PC trouvable sur Steam. Tout d’abord le jeu pèse moins de 27Go ce qui ne devrait pas être trop difficile à caser dans un coin de votre disque dur. Les maps étant découpées en différentes zones, il sera préférable de l’installer sur SSD car l’un des petits reproches fait sur la technique, à justement été de constater que sur disque Fat, il fallait compter entre 5 à 10 secondes pour chaque chargement de zones, ce qui peut agacer légèrement à la longue, surtout que des zones, ce n’est pas ce qui manque.
Loin d’être hyper complètes, les options graphiques font le minimum syndicale, ni plus ni moins. Anti-aliasing, distance d’affichage, texture et ombres, voilà pour la qualité du graphisme. Soyons honnête, ça ne vole pas haut mais le jeu avait-il réellement besoin d’avoir des options aussi étendues qu’un Red Dead Redemption 2 par exemple ? Bien sûr que non… néanmoins on aurait quand même apprécié un petit effort supplémentaire sur PC , tant pis. À noter cependant qu’il est tout à fait possible de jouer en 4K 60Fps ou comme je l’ai fait, en 1080p avec un taux de rafraîchissement à 144hz, ce sera toujours ça de gagné.

Question graphisme donc, le jeu ne vous arrachera jamais la rétine. La distance d’affichage fait peine à voir. En zone ouverte, par exemple sur une chaîne de montagnes, les textures au loin sont à peine détaillées. Deux ou trois tons de gris et le tour est joué. Sur une Switch en jouant en extérieur, donc en 720p, on ne crierai pas au scandale mais là sur PC en 1080p ça bave clairement au-delà de 50 mètres de distance. Le pire reste à mon sens l’herbe autour de vous qui pop et scintille lorsque vous vous déplacez. Un peu comme si la machine avait du mal a faire apparaître les décors, pourtant le souci vient bien du jeu. Certainement au départ pensé pour la Switch, on ne peut que constater qu’il s’agisse d’un portage simpliste afin que le titre touche un public un peu plus large. Sur la question des décors, en extérieur quand on voit ce qu’arrive à faire un BOTW on peut se dire que Marvellous ne s’est pas trop foulé.

Pour le reste, univers manga oblige, le style graphique use du cell shading, non pour nous déplaire. En combat, les animations sont particulièrement réussies. Ça pète de tous les côtés, les couleurs ne manquent pas de vous éblouir, spécialement lors des attaques Ultime. Ici donc, pas de graphismes hyper détaillés, ce n’est pas ce qu’on lui demande de toute évidence mais plutôt une palette de couleurs qui colle aux animes et fait honneur aux Mangas, c’est simple lors des cut scenes on est littéralement dans un animé. Notons que la DA a de quoi donner le sourire. La zone de départ du village, reste très chaleureuse, avec des couleurs chaudes et chatoyantes. Par la suite, aussi ça s’étoffe avec des décors très variés allant de la forêt aux montagnes enneigées en passant par des biomes arides voir volcaniques. Pour ma part, seule ombre au tableau finalement, des décors distants en zone ouverte assez décevants et un clipping de la flore lors des déplacements. Les Monstres eux sont particulièrement réussis !

Once Upon…a Stories !

S’en doute là pour nous rappeler qu’il s’agit d’un Spin Off, de ce Monster Hunter, il faut surtout retenir le mot Stories. Ici, pas question de chasser du monstre comme dans MH World, mais plutôt de récolter des œufs afin de s’en occuper chaleureusement. Entendez par là, customiser vos bébêtes selon vos envies avec toute la « theorycraft » que cela implique. Et croyez- moi, les développeurs nous ont gâtés de ce côté. Les friands de l’optimisation vont s’en donner à cœur joie. On rappelle tout de même qu’il s’agit d’un JRPG au tour par tour, donc le choix des monstres que vous décidiez de faire évoluer aura une importance capitale. L’orientation en combat, les statistiques, la rareté mais aussi, la collaboration en équipe et enfin les gênes de votre “HyperPet” sont autant de points que vous ne deviez surtout pas négliger si vous voulez un minimum tenir en seconde partie de jeu. La première étant principalement réservé comme une espèce de gros tuto d’une dizaine d’heures.


On incarne donc le petit-fils de Red, un Rider ultra populaire aujourd’hui disparu. Les options de personnalisation de votre personnage ont le mérite d’exister mais s’apparentent plus à la création de votre avatar sur Xbox. Je ne plaisante pas c’est réellement l’impression que j’ai eu. Il y a donc différentes options mais n’allez pas croire qu’il est possible de faire un perso unique impossible à reproduire. En gros vous avez 7 ou 8 types de cheveux et tout autant pour le reste de votre visage ainsi que le corps.

Alors que sont les Riders ? Des chercheurs d’œufs de Monsties, ces monstres avec lesquels vous allez nouer un lien d’amitié très fort. Ces petites créatures au départ sorties de leur œuf vont par la suite grandir et vous pourrez donc les utiliser lors de vos joutes.


Pour la faire courte et éviter tout spoiler, disons que le Ratha Gardien, la créature qui veille sur le village de départ s’enfuit au plus grand désarroi de ses habitants. Il va falloir chercher à comprendre ce qui se trame et là, on tient notre prétexte pour enfin démarrer notre aventure. Disons le clairement, le scénario ne fera pas date dans l’histoire du jeux vidéo mais OUI, aussi novice que je puis l’être dans l’univers de la licence (Je rappelle qu’il s’agit de mon tout premier jeu Monster Hunter) j’ai eu énormément de plaisir à me laisser guider dans l’aventure. On ne va pas crier au génie mais l’histoire se passe et se laisse suivre. Chaque cut-scene donne envie d’en savoir un peu plus. Nul doute que le savoir-faire de la mise en scène à la japonaise doit y être pour quelque chose. On a le droit à l’intrigue, le doute, la caméra plongeante avec changement d’ambiance, qui annonce un combat quelque peu décisif sur l’histoire etc…Tout cela goupillé, fait son petit effet y’ a pas à dire. Tout est fait pour vous capter et faire durer le suspens et donc l’envie de poursuivre notre périple. Sachez que l’aventure doit être plutôt longue car après plus de 25 heures de jeu, au moment où j’écris ces lignes mon aventure n’est toujours pas finie.

Pokemon…ster Hunter !

Tout réside dans le fait de trouver le bon Monsties, plus de 180 au passage, afin de prendre l’avantage en combat. Pour ce faire, rien de plus simple que de suivre votre quête principale ou secondaire afin de tomber nez à nez avec de nouveaux monstres et d’engager le combat (on y revient plus tard). Certains iront se réfugier dans leur grotte après leur défaite, permettant ainsi de les poursuivre et de récupérer l’un de leurs œufs. Vous pouvez tout aussi bien entrer dans une grotte quelconque et trouver un nid vide de son occupant pour ainsi récolter votre précieux. À noter qu’il est possible, non en fait plus que conseiller, de tomber sur des œufs très rares, le must pour ceux atteint de la collectionnite aiguë. C’est ce qui fera à un certain moment une différence non négligeable dans l’issue des combats.


Des combats de monstres, il va y en avoir par paquets. Si la plupart ne vous résistent pas au début de l’aventure, sachez que par la suite les choses se corsent vraiment. MHS2 offre une courbe de progression vraiment bien fichue. Une erreur d’optimisation dans votre build et le combat peut virer au drame, quoique là encore Marvelous a fait les choses bien puisqu’un système de cœurs, trois au total, se vident à chaque perte de vie, vous même ou l’un de vos acolytes. Cela vous permet ainsi de poursuivre le combat, de briser la frustration tout en revoyant votre stratégie de combat. Ingénieux !

 Shi-Fu-Mi

Parlons stratégie maintenant. Combat au tour par tour oblige, vous avez la possibilité de choisir entre trois angles d’attaque mais avec la particularité qu’il s’agit là d’un système emprunté au célèbre jeu Shi-Fu-Mi (Pierre Feuille Ciseau)  La Force l’emporte sur la Technique qui l’emporte sur la Vitesse qui elle-même l’emporte sur la Force. 

A vous maintenant de choisir sous quel angle vous voulez engager le combat sachant que le monstre en face fera de même. Si vous faites Force et qu’il lance en Technique c’est vous qui lui ferez des dégâts et ils sont généralement avantageux. Cela fera également monter votre jauge d’amitié avec votre Monstie représenté par une boule Bleu dans le HUD. Une fois remplie, elle vous permet de chevaucher votre Monstie et d’utiliser l’attaque Ultime  à un tour voulut, on conseil d’ailleurs de réserver cette attaque, à un moment précis du combat, lors de l’enragement de votre adversaire. Cela permet en général de casser son coup et d’éviter un désastre potentiel. 

Une chose vraiment appréciable, est qu’il est possible d’accélérer le temps des tours par 3 fois sa vitesse classique. Si au début vous ne prêtez pas attention à cette option, par la suite elle se révèle très utile à être positionné sur son maximum, une fois que vous aurez vu et revu toutes les animations d’attaque ultime. Les combats s’en trouvent grandement accéléré ce qui n’est pas pour nous déplaire vu le nombre de combat que vous allez avoir.

La plupart des combats se déroulent jusqu’à  enrager votre ennemie afin de lui faire déclencher son attaque Ultime autrement imparable si vous n’y prêtez pas garde. Le tout étant finalement de bien observer le déroulement du combat afin d’anticiper l’importance des dégâts de votre adversaire lors de sa prochaine attaque. Mais ce n’est pas tout, vous devez aussi anticiper les attaques de vos acolytes qui ont également une jauge d’amitié qui monte avec leur Monsties. Vous aurez donc la possibilité de réserver votre attaque ultime afin que votre coéquipier utilise la sienne. Généralement cela cassera le coup dévastateur de votre ennemie et vous permettra de riposter de la meilleure des manières. Il est tout à fait possible de faire une synchronisation de vos deux attaques ultime pour faire une méga attaque. Cela donnera lieu à une animation encore plus dévastatrice, un peu à l’image d’Ifrit dans Final Fantasy. Tout bonnement génial lorsque l’on se retrouve à deux doigts de battre son adversaire presque insurmontable. 

Le Stuff c’est la Vie !

Les types d’armes, sont aussi à prévoir judicieusement, votre combat en dépendra. Certains monstres étant tout particulièrement insensibles à certaines armes ou presque. 
Pour cela c’est du classique avec 6 types d’armes. Dégâts tranchants, épée seule ou combo épée bouclier, perforant avec les arcs ou le lancecanon et enfin, Contondant avec le marteau et la corne de chasse.

Il y a de quoi faire, vu que le stuff est assez généreux et qu’ il est possible d’en craft pas mal chez le forgeron moyennant des Zenny, la monnaie du jeu mais surtout, les compos adéquates, soumis à une valeur de points. C’est à dire que pour craft une épée d’une valeur de 10 points vous avez le choix de donner soit un item valant 10 pts soit 10 items valant 1 seul pts. C’est à vous de voir ce qui vous arrange le plus selon ce que vous possédez dans votre inventaire. À savoir que certaines compos sont plutôt rares voir extrêmement dur à loot, la patience et le farming ici sont de rigueur. Mais le tout se fait de façon complètement naturelle lors de vos déplacements déjà imposés par le déroulement de l’histoire. Il suffira donc de poursuivre son périple et au passage de prendre les quêtes secondaires trouvable sur un tableau d’affichage. Et faire un minimum d’effort pour tomber sur le monstre en question pour drop l’item désiré encore faut-il que le rare puisse tomber mais ça c’est une question rhétorique à l’aléatoire propre à beaucoup de jeux vidéo, n’est ce pas ?

J’ai trouvé ça plutôt ingénieux dans le sens ou il n’est plus nécessaire de passer des heures à aller farm un item spécifique en ayant rien d’autre à faire. Là, on suit déjà notre aventure et en plus on peut aussi se dire que de toute façon l’item que l’on cherche tombera de lui même, vu qu’après chaque combat un nombre plutôt important de compos sont à loot.
On sent que les développeurs ont voulu que l’on se concentre principalement sur l’aspect optimisation de notre build en évitant de se prendre la tête à aller chercher l’item ultra important qui bloquerait notre avancée. Vous ne trouvez pas la compo tant recherchée ? Pas grave, cela ne vous empêchera pas d’avancer et de prendre du plaisir à le faire. Perso ayant passé énormément de temps sur les MMORPG je trouve ça vraiment judicieux et bienvenu surtout en 2021.

Concernant l’aspect Stuff d’armure c’est littéralement la même chose, avec la possibilité d’acheter cela en magasin ou de les craft et là on reprend le même système qu’avec les armes. Il suffira donc de bien choisir son stuff en fonction des dégâts que l’on veut donner en combat. À noter qu’il est possible de jouer en défense mais le jeu n’est clairement pas orienté dans ce sens au final c’est le plus bourrin qui gagne.

Gènes de Champion

Toujours sur la question de l’optimisation et arrivant un peu plus tard dans l’aventure, il sera possible de faire ce qu’on appelle Le Rite de Transmission.  Vous possédez plusieurs Monsties et vous aimeriez que certains de ses gènes soient transmis sur votre monstre préféré ? C’est possible par ce rituel. Il est possible soit de remplacer les gènes soit de les additionner sur la grille de gènes prévue à cet effet  afin de créer un « Bingo » de même catégorie de gènes, par exemple de force. Ce qui aura pour effet de maximiser votre monstre en combat et/ou de le spécialiser selon vos choix. 

Une manière de prendre encore plus de plaisir à perfectionner vos monstres surtout que cette fois il est possible de faire des combinaisons totalement originales voir illimitées. 

Au final

Déjà annoncé par Capcom, du contenu devrait être dispo d’ici peu ce qui laisse entendre que si le End Game est bien suivi, la durée de vie du jeu est assurée et potentiellement infini puisque la communauté devrait s’empresser de voir ce que les autres joueurs ont réussi à obtenir.   

Alors que dire de ce Monster Hunter Stories 2 ? Comme je l’ai déjà dit, n’ayant jamais touché à aucun jeu Monster Hunter j’ai franchement apprécié l’aventure, le gameplay et la structure même de ce soft qui est pour moi le Jrpg de cet été. Bien sûr il n’est pas exempt de défauts mais pour peu qu’on accroche à l’ambiance et pour les connaisseurs de la série à l’univers, ce nouveau MHS vous fera parfaitement patienter durant de long mois. Il s’adresse aux fans de la saga comme aux nouveaux n’ayant jamais touché à un MH. Une belle façon d’initier à la licence et de s’intéresser aux autres jeux de la série, Monster Hunter World en tête. 

Il y aurait encore énormément de choses à dire sur ce Monster Hunter Stories 2 comme le Multi (à peine joué malheureusement) mais oh combien tout aussi intéressant vu qu’il est possible à partir d’un certain moment de l’histoire de le débloquer et de profiter de son contenu déjà très copieux.  Au programme, de la coop avec vos amis en ligne, du PVE en coop et du PVP en 1vs1 ou 2v2 contre PNJ. Des quêtes répétables pour la progression de votre perso avec comme monnaie les Capsules Bouteilles très convoitées, vous permettant d’acheter tout plein de stuff intéressant. 

Note: 15/20

Les +

  • Les combats et son système Shi-Fu-Mi 
  • La collection des Monsties (plus de 180 à débusquer) 
  • La duree de vie colossale voir infinie 
  • Une histoire anime/manga qui se laisse suivre 
  • Le choix de la version Japonaise sous titré 
  • Les Graphismes colorés des animes lors des affrontements 
  • Une BO propre et parfaitement dans le ton 

Les –

  • Les Graphismes en zone ouverte ne font clairement pas honneur sur PC 
  • Un personnage muet (inadmissible en 2021)
  • Forcément la redondance qui pointe après de longue sessions

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