[PC] Test Skully : La clef pour sauver la nature se trouve sûrement dans votre crâne.

14/20

Avez-vous déjà rêvé d’incarner un crâne échoué sur une plage ?

Bien évidemment que non ! Et pourtant c’est bel et bien le scénario un peu particulier que nous propose l’éditeur de ce jeu dans cette aventure qui sent bon la nature, les paysages variés et l’aventure.

Avant toute chose penchons-nous sur le parcours du très jeune studio, Finish Line Games, créateur de Skully.

Ce studio basé à Toronto au Canada s’est d’abord fait connaître en 2014 avec un tout petit jeu de course loufoque style Derby du nom de Cell Damage HD. Puis dans une seconde itération en 2016, encore plus absurde, Maize où vous incarnez un Maïs génétiquement modifié par des scientifiques et doué de conscience auquel il arrive tout un tas de mésaventures toutes plus folles les unes que les autres. Vous l’aurez donc compris, rien ne fait peur à cet éditeur qui n’hésite pas au cours de ses scénarios comiques à glisser des messages pour essayer de faire réfléchir le joueur sur des différents sujets d’actualités.

C’est probablement dans cette même mentalité qu’a vu le jour Skully, sortie le 04 Août 2020 sur PC/PS4/One/Switch et qui ne manque pas lui aussi d’extravagances. Pour une taille de 14go, certes plutôt conséquente pour le contenue du jeu et une somme de 30€ vous pourrez vous plonger dans cette nouvelle aventure. Cependant, ne vous en faites pas car une dizaine d’heures de jeu au moins vous attendent. Il est également déconseillé au moins de 7 ans bien que l’univers soit particulièrement édulcoré, certains sujets abordés au cours de votre épopée pourraient ne pas parler aux jeunes âmes.

Terry

Le jeu démarre donc sur une plage au travers d’une cinématique, sous forme de diaporama sans animation. Vous y verrez un crâne à la forme étrange, ne ressemblant ni à celui d’un humain ni à celui d’un animal, s’échouer avant qu’un homme, au physique très particulier, le prenne pour le déposer délicatement dans une sorte de bassin de boue. Subitement, comme par magie, le crâne se retrouve enveloppé de vase et dans une lumière aveuglante prendra (ou reprendra en l’occurrence) vie. Très rapidement vous retrouverez ce mystérieux inconnu qui se présentera à vous sous le nom de Terry, l’un des créateurs de cette île, possédant des pouvoirs divins qui lui ont notamment permis de vous ramener à la vie. Il sollicitera ainsi votre aide pour résoudre un conflit familial qui dure depuis plusieurs centaines d’années au sein de sa fratrie.

Et c’est ainsi que votre histoire pourra démarrer, car oui, dans Skully vous incarnerez ce petit crâne.

Et comme vous vous en doutez, contrôler un objet sphérique dans un monde en trois dimensions risque de pas mal vous mettre en difficulté au début. Loin des mécanismes habituels des plateformer type Mario ou encore Banjo-Kazooie. Ici, toute votre attention sera portée pour essayer simplement de ne pas rouler le long d’une pente ou tomber directement dans l’eau du haut d’un rocher exigu. Eau qui sera d’ailleurs votre premier ennemi, votre vie étant représentée par la boule d’argile à l’intérieur de votre crâne, prendre l’eau la diluerait donc quasi-instantanément et vous tuerait par la même occasion. La mort n’est malgré tout pas un élément punitif : tout d’abord, vous allez très régulièrement croiser des bassins de boue qui vous serviront de check-point et si par malheur vous venez à mourir, vous vous retrouverez immédiatement au dernier bassin. Le but sera donc avant tout de maîtriser vos déplacements, puis, plus tard dans l’aventure, de résoudre des problèmes de plus en plus complexes et techniques pour avancer.

Strong Form

Une des particularités de votre petit héros c’est qu’il apprendra au cours de l’aventure à changer de formes. Chaque forme aura évidemment ses spécificités pour vous permettre d’avancer dans l’histoire et elles auront également un avantage certain, elles ont des pieds ! Et évidement chacune des formes débloquées pourront être changées à chaque check-point.

C’est là où la grande qualité de ce jeu prendra tout son sens. Le level design !

Car dans Skully, un soin tout particulier sera porté sur la manière dont les niveaux sont toujours pensés pour que vous vous creusiez la tête pour continuer d’avancer. Par exemple, si vous vous sentez trop en sécurité dans votre transformation, un mur avec un espace permettant de ne faire passer qu’un petit objet vous barrera la route. Vous obligeant ainsi à reprendre à nouveau des risques sous la forme originelle de Skully. Chaque énigme que vous croiserez aura également différents moyens d’être résolue. Il n’y aura jamais qu’une seule manière d’arriver à vos fins !

Cependant, vers la moitié du jeu vous risquez de vous rendre peu à peu compte du revers de la médaille de ces transformations variées et de ces énigmes. Alors que jusque-là, malgré quelques longueurs, le jeu vous tenait en haleine. Au fur et à mesure des casse-têtes, il perdra cruellement en dynamisme. La route se complexifie pour laisser place à la réflexion pure et dure. Et même si ce genre d’épreuves pourraient plaire à certain, le changement abrupt du gameplay sera quelque peu indigeste.

C’est le principal point noir de ce titre. Le concept s’essouffle un peu trop rapidement pour l’histoire qu’il raconte. Le gameplay changera donc pour s’adapter à cet essoufflement et ne pas lasser le joueur. Cependant cette évolution provoque une certaine cassure dans le rythme assez soutenu du jeu jusqu’alors.

Malgré tout Skully garde des qualités indéniables et même si la fin se fera plus difficilement que la découverte, le message derrière en vaut la peine. Une belle morale vous attendra au bout de cette petite épopée et fera même peut-être verser une petite larme aux âmes les plus sensibles d’entre vous. Le level design reste tout de même la qualité principale de ce jeu. Prouvant que même avec des moyens très réduits il est tout à fait possible de créer des mondes qui donnent l’impression d’être réfléchis dans les moindre détails et qui sauront vous rendre nostalgique des jeux de plate-formes en couloir de votre enfance.

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