Test – Monster Hunter Rise : Un nouvel opus à la hauteur de ses prédécesseurs ?

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Ah-la-la ! Monster Hunter ! Quelle fantastique aventure !

MH est une série de jeux développée et éditée depuis s a création par Capcom, énorme studio de jeux vidéos. Tellement populaire qu’il n’est même plus nécessaire de le présenter ; pour ne citer que quelques-unes de ses licences incontournables : Street Fighter, Dragon Dogma, Resident Evil, Devil May Cry, Okami, Megaman et d’autres encore.

MH quant à lui parût en 2004 pour son premier opus, sur PlayStation 2. Le début d’une longue série de jeux vidéos de chasse aux monstres !


Le principe est simple : Vous êtes un chasseur doté d’une force hors-normes dans un monde fantastique et vous partez en quêtes de chasse ou de capture de créatures à l’apparence de dinosaures ou de dragons, sobrement nommés « Wyvern », afin de réguler l’écosystème. Voilà, c’est tout.

Et c’est sur cette idée toute bête que l’univers entier de Monster Hunter s’est construit. Affronter encore et encore des monstres, récupérer des composants sur leurs dépouilles pour se faire des armures et armes plus puissantes et affronter des créatures toujours plus menaçantes.

Ce jeu est donc ce que l’on appelle un JRPG action/aventure de farming pouvant se jouer en coop.

« Coop ?! » Eh bien oui car la grande particularité de cette saga c’est qu’elle se joue aussi bien en solo qu’en coopération locale ou en ligne et cela a de nombreux avantages ! Notamment celui de simplifier certains combats en permettant une entraide mutuelle et des strategies jouant sur la complémentarité. « L’union fait la force » comme on dit !

De nombreux opus ont ainsi vu le jour, ajoutant toujours plus d’armes, de mécaniques, de mondes à découvrir et protéger et surtout de Wyvern à combattre. C’est comme cela que l’univers de Monster Hunter s’étoffa de lui même avec le temps jusqu’au dernier en date : Monster Hunter Rise. Il est le petit frère de Monster Hunter World, dernier méga carton de Capcom, ayant pulvérisé tous les records de l’éditeur, toutes licences confondues et l’ayant même poussé, à la suite de ce succès, à créer un nouveau pôle consacré au développement de jeux « triple A ».

Lourde responsabilité de passer après un tel monument. La question est aujourd’hui de savoir : A t-il relevé le défi de rivaliser avec ce monstre (c’est le cas de le dire) ou est-ce que Capcom n’aura pas réussi à monter la barre encore plus haute ?

Fiche technique

Pour commencer, Monster Hunter Rise est sorti le 26 Mars 2021 exclusivement sur Switch et se vente d’être une sorte de « retour aux sources » de la saga ; World ayant pas mal divisé les fans de la licence, certains trouvant que le jeu s’était un peu trop « casualisé ». Sans parler du fait que jusque-là Capcom enchaînait depuis plusieurs années les opus sur console Nintendo et que pour World, sorti de nul part, ils décidèrent de bouder la marque rouge et ses fans, pour faire un retour fracassant sur PlayStation et tenter de conquérir les marchés Xbox et PC.

Rise s’installe donc sur la Switch assez aisément aux yeux de ses fidèles de la première heure, comme la légitime suite de leur série préférée, du haut de son petit 7,1 Go d’espace de stockage. Mais vous remarquerez très rapidement que cela n’est absolument pas représentatif du contenu qu’il propose. Petit avertissement tout de même : le jeu est déconseillé au moins de 12 ans pour violence (évidement, on ne tue pas les Wyvern à coups de bisous) et achats intégrés (bien que le jeu ne soit absolument pas un « gacha game » et que tout achat n’est que pure cosmétique). Pour finir il faudra tout de même débourser un petit pécule si vous souhaitez acquérir ce jeu : 59,99 € l’edition standard et 69,99 € la version deluxe. Mais d’abord il serait bien de savoir que contient ce Monster Hunter Rise ?

Premières impressions

Une fois votre jeu en poche vous remarquerez immédiatement la vitesse à laquelle il démarre et même à laquelle les chargements se font (8 secondes pour lancer le jeu sur Switch standard et 7 secondes pour la Switch Lite). Toujours appréciable dans un jeu de ne pas avoir à patienter, surtout sur console portable. Ne cherchez également pas de lag ni de freeze dans ce jeu vidéo, vous n’en trouverez pas car ce Monster Hunter se paie le luxe de tourner particulièrment bien sur la machine pourtant peu puissante de Nintendo. Même durant les combats les plus avancés avec énormément de particules affichées à l’écran, les fps de descendront pas en dessous des 25 images par seconde.

Le menu

Vous pourrez profiter dès le menu, des deux musiques chantées qui servent de thème à ce jeu et qui sauront vous plonger immédiatement dans l’univers très asiatique, pour ne pas dire japonais, de cet épisode. Oui, car un autre détail qui ne saurait passer sous votre oeil aguérri de gamer, est que tout l’univers de ce jeu semble être très inspiré de la culture japonaise et c’est le cas ! Rise reprend énormement, que ce soit dans ses codes vestimentaires, dans ses paysages, mais aussi ses musiques, la thématique du Japon féodal. Cependant ne restez pas trop longtemps dans le menu d’intro sous peine de rapidement trouver ces chansons redondantes voir même casse-pieds. Mais malgré tout, attardez-vous dans les menus du jeu avant de vous jeter à corps perdu dans l’aventure. Ne pas paramétrer le jeu pourrait vous porter préjudice ; notament le tout nouveau réglage des voix du personnage qui, si vous ne les limitez pas un minimum, pourraient très vite vous donner des envies de violence, votre avatar pouvant être très bavard en quête.

Ceci étant fait, vous pouvez à présent débuter votre aventure ! Et pour cela, vous avez 3 sauvegardes disponibles, des fois que vous ayez un petit frère un peu collant, qui pourrait malencontreusement pourrir votre histoire en achetant 999 potions de soins, par exemple. Mais avant d’être plongé réellement dans l’univers, il faut d’abord créer votre chasseur et vos assistants de quête : votre chumsky (chien) et votre palico (chat) ; il est possible que pour les plus impatients d’entre vous cette étape vous casse un peu dans votre élan quand d’autres verront que la création reste palpitante. Car très poussée, avec beaucoup d’options de personalisation fortes agréables. Notamment la possibilité d’enregistrer des modèles qui vous seront bien utiles plus tard si vous avez un goût aiguisé de l’esthétique. Et c’est ainsi que peut débuter votre aventure dans le jeu.

Le lobby

Kamura

Suite à la cinématique la plus longue de l’histoire, vous présentant tous les personnages récurrents de votre aventure, vous êtes largué dans le petit village de Kamura qui vous semblera immédiatement bien trop grand et dense pour un début de jeu. Effectivement, malgré quelques instructions et quêtes (un peu anecdotiques) faisant office de tutoriels, les néophytes de la licence risquent très rapidement de demander à des amis ou de se renseigner sur les forums, pour réussir à ingurgiter et assimiler toutes les possibilités qui s’offrent à eux. Tandis que pour les habitués , ils ne seront pas trop dépayser.

Le jeu commence donc depuis la place centrale de Kamura, l’Aciérie. Ici vous pourrez trouver tout le nécessaire pour une quête sans accroc :

Tout d’abord un dialogue se fera avec Fugen l’ancien (le chef du village) qui vous donnera vos premières quêtes principales. Quêtes qui seront toutes à consulter, soit depuis votre menu, soit en allant parler a Hinoa la quêtatrice. Elle se chargera de vous confier toutes les missions que vous pourrez accomplir par la suite. Vous y trouverez aussi Hamon le forgeron pour tout ce qui est craft d’armures et d’armes, ainsi que Kagero le marchand qui, quant à lui, s’occupera de l’achat et la vente d’items en tout genre. Senri le postier qui permet de gérer tout ce qui concerne la création d’un lobby pour jouer en local ou en multi avec vos amis. Et pour finir, Yomogi la chef, qui en plus d’être trop pipou kawai, s’occupera de vous confectionner des bons petits plats à base de Dango, vous permettant de débloquer des atouts et améliorations statistiques de votre personnage durant les quêtes. « Ne jamais partir le ventre vide. » Règle de base de la guilde des chasseurs !

Il est important de noter que dans ce jeu les quêtes sont séparées en deux parties bien distinctes :

L’histoire, ne pouvant se faire que depuis l’Aciérie et uniquement en solo et une autre partie totalement dissociée, pouvant se faire autant en solo qu’en multi (bien qu’il soit conseillé d’y aller à plusieurs). Les quêtes se prennent au près de Minoto (la soeur jumelle de Hinoa) au Grand-Camp, une sorte de mini lobby condensé de Kamura.

Comme vous pouvez le constater, toutes ces informations à intégrer dès le début de votre aventure seront probablement la tâche la plus difficile que vous aurez à accomplir, pour pleinement profiter de ce que le jeu aura à vous offrir.

Le coeur du jeu

Une fois tout cela fait, l’aventure peut enfin vous tendre les bras. Vous pourrez ainsi vous balader librement et visiter le moindre recoin de chaque carte que le jeu propose. Cartes qui au passage, sauront vous émerveiller par leurs environnements variés et tellement complémentaires. C’est sûrement là que se cache le réel coeur de cette saga. La découverte… et de la découverte vous allez en avoir ! Vous pourrez ainsi vous surprendre au detour d’une corniche escarpée, à faire la rencontre d’un « Fortunibou », signe de meilleures récompenses de fin de quête ou encore croiser le chemin, au sommet d’un vieux temple délabré, un scarabé « Roi Rhino » aux couleurs flamboyantes. Ou encore vous perdre dans des parties de la map dont vous n’auriez soupçonné l’existence et qui pourtant se trouvaient là, au détour d’un mur à briser. Nous en dirons pas plus et nous vous laisserons le plaisir d’en faire l’expérience par vous-même.

Les Wyvern

Parlons bien sûr, des stars de tout Monster Hunter qui se respectent, les Wyvern, pouvant prendre de nombreuses formes : du petit raptor au dragon cracheur de feu, en passant par d’autres plus orginales, comme celle d’un primate volant ou encore d’un ours enragé. Chaque boss représentera un réel défi à surmonter, pour toujours plus progresser dans la chaîne alimentaire. Vous démarrerez par des créatures peu impressionantes, voir même craintives parfois et petit à petit affronterez de réelles menaces pour vous, l’écosystème tout entier, voire pour l’humanité elle-même. Evidement, chaque nouvelle créature à affronter viendra avec son lot de patterns, d’éléments et d’afflictions, que vous pourrez apprendre par coeur avec l’expérience et les informations que vous récolterez dans le Compendium, Bible de tout chasseur.

Le combats

Le jeu vous offrira toute une panoplie d’outils afin de mener à bien vos chasses. Principalement grâce aux 14 armes totalement différentes auquelles vous aurez accès : La grande épée, L’épée et bouclier, les lames doubles, l’épée longue, le marteau, la corne de chasse, la lance, la lancecanon, la morpho-hache, la volto-hache, l’insectoglaive, l’arc, le fusarbalète léger et le fusarbalète lourd. Mais aussi grâce à de nombreux items que vous pourrez prendre dans votre sacoche ou trouver sur la map directement en utilisant la faune locale, comme pièges ou buffs de statistiques. Ainsi vous permettant de maintenir un certain contrôle sur votre cible et pouvoir lui infliger des dégâts importants sans trop en prendre vous-même.

Les nouvelles mécaniques de jeu

Le filoptère


Monster Hunter Rise pousse le gameplay encore plus loin, grâce à la toute nouvelle mécanique des filoptères (une sorte de lucioles produisant un fil de soie extrèment solide). Ils servent de grappin aérien, mais aussi offres des coups spéciaux inédits pouvant affaiblir le monstre et permettre de lui monter dessus grâce au Wyvern Riding. Une fois sur le dos de la créature, vous la controlerez pendant un temps limité. Cela vous servira d’arme contre les autres Wyvern de la carte et également comme boulet de canon en la faisant charger dans les murs. Si aucune autre cible ne se présente à vous, ça lui infligera de très gros dégâts et la renversera.

Les pilpoils

Les Pilpoils

Il y a aussi une dernière « arme », et non des moindres, que le jeu vous propose d’emporter en mission : vos pilpoils ! Les pilpoils sont vos plus fidèles compagnons de chasse. Ils se composent de deux espèces bien distinctes :

  • les Palicos, félins à l’apparence humanoïde et à l’intelligence développée, qui vous sauveront de nombreuses situations délicates, grâce à leurs multiples gadgets de « classe »,
  • les Chumsky, autre grosse nouveauté de ce jeu : de grands chiens à la silhouette de lévriers, vous servant de monture, pour vous déplacer plus rapidement sur les différentes cartes, mais également de très bon assistant combattant, grâce à plusieurs outils dont vous pourrez les équiper.

La Place Pilpoil

Les pilpoils peuvent être recrutés à la Place Pilpoil, un dernier lieu du lobby qui regroupe lui aussi son lot de pnj pour vous aider dans vos quêtes : Lori, l’assistant pilpoils, recrute vos compagnons en fonction de leurs statistiques et de leur classe. Rondine la marchande, envoit vos animaux faire du troc dans d’autres régions ramenant les objets dont vous avez besoin pour vos crafts. Kogarashi le chef Felyne, s’occupe quant à lui des Miaourcenaires pouvant partir en safari dans les différentes cartes visitées afin de récupérer des composants de monstres. Et pour finir, Shirubei l’expert pilpoils, entraîne vos accolytes dans son dojo les faisant monter de niveau.

Les calamités

La dernière grosse nouveauté que cet opus apporte, se sont les quêtes Calamités. Hélas, Kamura subit depuis 50 ans régulièrement des attaques de monstres par raid, sans raison particulière. Le village a donc dû se constituer une réelle forteresse pour résister à ces nombreux assauts. Vous aurez ainsi ponctuellement la possibilité de participer à l’une de ces missions, beaucoup plus axées sur la stratégie que sur le combat de chasse, où votre objectif sera simple : Protéger le village à tout prix et repousser le boss de la horde. Pour ce faire, seront mis à votre disposition tout un arsenal d’armes de siège, que vous pourrez placer à votre guise afin de défendre les portes de Kamura ; un savant mélange entre utilisation du filoptère au travers du Wyvern Riding, mais également de tout un tas d’arbalètes et de canons, qui ne suffiront malheureusement peut-être pas à donner à cette idée innovante le plaisir attendu, du moins en solo. Pour ce qui est du multijoueur, les quêtes y trouvent une toute autre saveur. Un moment fun et somptueusement désorganisé où vous pourrez librement vous lancer des joutes verbales fleuries entre amis en démolissant de la grosse bébête.

Pour conclure, Capcom et ce Monster Hunter, comme toujours, réussissent un incroyable tour de force en nous proposant un opus de qualité, malgré quelques défauts qui peuvent faire grincer des dents. Le scénario, finalement assez pauvre, se finit sans forcer en une quinzaine d’heures. Le rang de chasseur est bloqué pour le moment à 7, au lieu des 999 habituellement rencontré sur la série. Le roster de monstres n’est pas encore très étoffé, de nombreuses mises à jour sont toutefois promises, pour augmenter grandement la durée de vie du titre. Il faudra sans doute prendre son mal en patience.

Rise n’est peut-être également pas le meilleur épisode de la licence pour débuter. World, plus complet à ce jour, accompagnerait sûrement mieux les chasseurs en herbe, grâce à son aventure et son gameplay.

Malgré tout, Monster Hunter Rise se démarque magistralement, avec beaucoup d’idées innovantes offrant une expérience à la saveur toute nouvelle, nous rappelant parfois les premières heures de la licence. Nous amenant ainsi à nous demander, plutôt que de savoir s’il a réussi à faire mieux que World, a-t-il réussi à être suffisament différent ? la réponse est OUI ! Non seulement le jeu est différent, mais il saura vous offrir une aventure unique dans le monde fantastique et mystérieux du village de Kamura. Petit espace de poésie et d’onirisme asiatique perdu au mileu d’une nature hostile et sauvage, qui ne demande qu’à se faire dompter par un chasseur apte à en percer les moindres mystères. Ce chasseur, est-ce vous ?

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